Ainsi vous pourrez découvrir ce magnifique pays à travers une association :
ACIM - ASIA,
une mission Catholique :
Rosa Mystica.

mercredi 15 décembre 2010

Un rayon de soleil philippin au milieu de l’hiver européen


Un mois après mon retour des Philippines, je me réhabituais peu à peu à la vie européenne.


Par une froide matinée, alors que je marchais d’un air décidée vers le lieu de mon rendez-vous, la vue d’une affiche de cinéma me frappa : Lola….Lola, mot tagalog qui signifie grand-mère. Surprise par cette affiche je cherchais, empressée à en savoir plus. Ce titre de film n’était-il qu’une coïncidence ou avait-il un lien réel avec les Philippines ? Je m’approchai alors de l’affiche :

« Lola, film philippin…A Manille, deux femmes âgées se trouvent confrontées à un drame commun : Lola Sepa vient de perdre son petit-fils, tué d’un coup de couteau par un voleur de téléphone portable ; Lola Puring est la grand-mère du jeune assassin, en attente du procès. L’une a besoin d’argent pour offrir des funérailles décentes à son petit fils, pendant que l’autre se bat pour faire sortir son propre petit-fils de prison. Déambulant dans les rues de la ville, sous une pluie battante, elles luttent infatigablement pour le salut de leur famille respective… ».

Le cinéma allait bien diffuser ce film étranger. Quelle joie et quelle occasion de retrouver pour quelques heures l’atmosphère de ce merveilleux pays ! Je n’hésitais pas et décidais d’aller voir ce film, seule ou accompagnée.

Une semaine plus tard, le 7 décembre, je m’installais, seule, plus impatiente à l’idée de voir un monde connu que par celle de découvrir l’histoire du film. Dans quelques instants, le film allait commencer.

Les lumières s’éteignaient, la projection commençait. Pendant deux heures je replongeais dans la vie quotidienne des Philippines. Je ne m’attarderais pas à parler du film en lui-même mais plutôt de toutes ces choses, découvertes lors des 3 mois passés aux Philippines, et qui défilaient à mes yeux, sur l’écran.

Je retrouvais tout d’abord les jeepnees, et je revoyais ces moments ou avec d’autres volontaires, nous nous y entassions ou bien même lors de notre départ de Tanay, après la mission Rosa Mystica. Sur l’écran du cinéma, j’apercevais également quelques tricycles, moins fréquents à Manille. Mais combien de fois les avons-nous utilisés, à General Santos ! « Lagao gym, please ! », et nous montions dans ces tricycles, propres aux pays asiatiques, et si utiles !

Et puis je reconnaissais également, parmi les fruits et légumes que Lola Puring vendaient, ces

long haricots verts que nous coupions soigneusement en petits morceaux pour Maricar, ou encore ces magnifiques mangues jaunes, si savoureuses que nous aimons tant.

Parmi les personnes intervenantes dans le film, il y avait bien sûr ces gardes qui remplissent les villes, à Manille comme à Gensan, ces gardes postés partout , chargés de garder l’ordre parfois, ou encore de s’assurer que tout danger ou objet dangereux soit écarté, comme dans les supermarchés.

Les habitudes philippines surgissaient également dans ce film. J’étais particulièrement

enchantée de voir les plus jeunes personnages bénir par ce respectueux « Bless » les personnes plus âgées. De même cette manière qu’ont les Philippins, lorsqu’ils frappent à une porte de lancer amicalement : « Taupo ! » ou encore « Ayo ! », terme non utilisé dans le film, firent naître en ma mémoire de nombreux souvenirs. Je citerais cette arrivée à Davao ou nous avions tenté en vain et pendant de longues minutes de lancer ce « Taupo ! ».

Tous ces gestes, ces objets, ces personnes qui défilaient sur l’écran me mettaient dans une

grande joie. Mais s’il est une chose qui m’a comblée, ce n’est sans aucun doute le langage. En effet le film était entièrement en tagalog, sous-titré français. J’écoutais avec un bonheur immense les acteurs parler dans leur langue maternelle, et je m’appliquais durant tout le film à reconnaître les différents mots de vocabulaire, appris avec soin lors de mon séjour. Certains mots, très courants, restaient familiers, alors que je redécouvrais d’’autres noms ou

locutions, telle que « Walang problema, aucun problème ». Le tagalog achevait de me

replonger dans la vie aux Philippines. Au travers des paroles des personnages, je retrouvais également les intonations de voix et la mélodie de ce langage. J’étais comblée.

Mais déjà le film touchait à sa fin. Je rentrais chez moi ravie d’avoir replongé pour quelques heures aux Philippines, d’avoir pu goûter à ce langage que je définirais de mélodieux.

Maraming salamat Philippines at Filipinos!

A ma lola…

Véronique, volontaire Suisse, revenu dans son pays il y a un mois.


2 commentaires:

  1. Yes, i believe in you! Thank you for appreciating my home land, Mabuhay Philippines!!! i did not expect that you will write such an article like this... i was surprised about this thing...

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  2. Salamat,salamat, salamat!

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