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dimanche 5 décembre 2010

La pauvreté est une richesse


L’hôpital public de Gen San

Gen San ne comporte qu’un hôpital public a la porte des populations pauvres. L’Etat, qui n’est pas riche lui non plus, n’a pas les moyens d’offrir aux plus démunis une hospitalisation complète.

Celui qui entre dans l’établissement reçoit un lit ou la moitie d’un lit, recouvert d’un matelas pour les adultes mes rarement

pour les enfants ; exceptionnellement il bénéficie du luxe d’un drap. A partir de ce moment, le malade a accès a la surveillance des médecins et infirmiers. Mais il doit avoir l’argent pour acheter sa nourriture et les médicaments prescrits, sinon il est obligé de quitter l’hôpital, à moins d’y mourir de faim.

Toute la richesse de ce lieu se trouve dans les sourires des patients heureux de notre visite, à qui nous donnons un chapelet et parlons un peu du Bon Dieu.

Quand nous arrivons, les lits se succèdent dans les couloirs depuis la

porte

d’entrée. On y trouve une grande majorité de mamans, deux par deux sur les lits avec leur bébé naissant. Il ne faut pas négliger le fait que, sans compter les bébés, il y a facilement trois ou quatre personnes sur le même lit, car un patients aux Philippines n’est jamais seul. La dimension humaine de la vie est respectée et le malade a toujours la compagnie de son époux, de sa grand mère ou d’une grande sœur. Dans le cas d’une personne sans famille, nous avons déjà vu des voisins veillant jour et nuit au chevet d’un célibataire malade.

Si nous nous rendons dans le service des enfants, une salle est réservée aux cas les plus inquiétants qui ont besoin d’une attention renforcée. A côte du lit se trouve une grande bombonne d’oxygène , transmis a l’enfant par un cône en carton fabriqué avec les moyens du bord, que la maman doit tenir à portée du visage du petit malade. Mais ce détail peut encore être acceptable si l’on considère la technique de respiration artificielle pour un bébé… Celui-ci a dans la bouche une sonde, dans laquelle l’air est envoyé par une petite pompe a main activée par la famille qui se doit de pomper 24h/24h pour permettre à son enfant de vivre .

Il est impossible d’écrire cette chronique sans parler du traitement des petits prématurés. Ces

bébés minuscules sont déposés dans un lit au milieu de quelques coussins. On les place sous une lampe genre « lampe de bureau » et l’infirmière vient deux fois par jour leur donner une dose de lait au moyen d’une sonde. Pour obtenir d’avantage l’effet couveuse, j’ai vu une fois un lit empaqueté de cellophane.

Que dire du service des adultes ? On y rencontre des amputes, des victimes d’accident de tricycle, des hommes ayant reçu des coups de couteaux, des brules ou des personnes qui ont

subis une importante opération de l’estomac.

Notre travail au milieu de cette misère humaine est d’apporter un réconfort spirituel a une population qui croit encore très fortement à la protection du Ciel et en particulier à celle de la Vierge. Les chapelets nous seraient presque arrachés des mains si nous ne faisions pas attention à les donner un par un. Dans de nombreuses salles, nous récitons une dizaine et il nous est arrive de voir quelques larmes couler quand nous chantions le dernier Ave maria.

Quand nous prenons le temps de nous asseoir près d’un enfant pour lui montrer les images de la

Miche de pain, c’est un rayon de soleil que nous lui apportons. Peut-être ne comprend il pas notre anglais, mais les images parlent d’elles mêmes et l’humble vie de Saint Joseph et la Sainte Vierge a Nazareth ressemble tellement à la leur qu’ils ne peuvent qu’aimer cet exemple.

Nous profitons enfin de cette action pour rechercher les personnes qui désireraient recevoir les Sacrements. Lorsque l’abbé est venu, il a pu ainsi donner deux baptêmes d’urgence à des bébés, confesser un homme, bénir un vieillard mourant… par la même occasion, un des infirmiers a demande la bénédiction d’une salle. C’est touchant de voir la reconnaissance du personnel médical qui est heureux de voir les patients assistes spirituellement. Ils nous remercient et sont contents de réciter de temps a autre une dizaine de chapelet avec nous.

Pour conclure, je me demande toujours qui des patients ou de nous sont les plus heureux quand nous sortons de cet hôpital…. Dieu seul le sait. Mais ce qui est certain, c’est que « celui qui donne de la joie à plus de bonheur que celui qui en reçoit »(G. de Cathelineau).


Chantal, Volontaire française

4 commentaires:

  1. vous faites que du spiriuel dans l'hopital, vous ne les aidés pas à soigner les gens ?

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  2. C'est vrai que les Philippins cherchent énormément un soutien spirituel. Je me souviens que quand nous y sommes allés, certains étaient déçus de ne pas recevoir leur chapelet mais malheureusement nous n'en n'avions plus. C'était parti trop vite.

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  3. Merci pour ces superbes articles, que de témoignages émouvants ! Bravo pour le merveilleux travail que vous faites !

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  4. A l’hôpital, oui. Après je vais essayer de suivre une infirmière pour découvrir ce lieu. Mais nous pouvons aussi repérer des patients vraiment pauvres et qui ne pourront pas se prendre en charge à la sortie de l'hôpital alors nous les aidons pour les médicaments et s'il y a des pansements à faire.

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