Cinq mois aux Philippines : bilan d’une française…

Avec sa population très catholique qui n’a accès ni a la contraception, ni a l’avortement, ni au divorce, les Philippines restent un pays sain. Beaucoup de gens sont pauvres, mais je n’ai jamais rencontré en France autant de bons

sourires, de jeunesse épanouie et sympathique. Quel est le secret de ce peuple? En toute simplicité, il place encore sa vie sous les lois divines, ne s’encombre pas de rationalisme et d’un orgueil déplacé. Un des arguments souvent entendu est le suivant : « ceci est mal car c’est contre la lois de Dieu ». Les Philippins ont l’humilité de croire encore en Dieu et en la protection de « Mama Marie ».

Devant leur innocence face a certains scandales occidentaux, nous ne pouvons que réaliser a quel point les pays dit « évolués » sont tombés bas en moins de cinquante ans.

Mais ne nous arrêtons pas sur ces considérations pessimistes… les Philippines doivent nous aider à rebondir !

Aux Philippines, nous pouvons tout d’abord renforcer notre vie spirituelle, car les distractions modernes devenues peu à peu et subrepticement habituelles et normales pour nous, y sont beaucoup plus rares. La pauvreté matérielle aide à se recentrer sur l’essentiel. J’ai entendu plusieurs Philippins affirmer que l’argent n’est pas la vraie richesse et que seules les qualités morales et intérieures ont vraiment de la valeur.

Ce dernier point est sans doute celui qui m’a le plus marqué et que je souhaite ne jamais oublier.

D’autre part, les manifestations de la Foi catholique ne sont pas regardées comme suspectes dans un pays comme celui-ci. On ne craint pas de faire un signe de croix en public, de réciter ou chanter son bénédicité au restaurant ! Au contraire, les gens se jettent presque sur nous si nous faisons une distribution de chapelets, et le personnel médical se joint parfois a nous quand nous prions avec les malades de l’hôpital.

Cette expérience permet de rentrer dans son pays avec plus d’audace, conscient que nous n’avons pas à craindre le monde moderne quand nous manifestons notre Foi.

Enfin, on entend souvent avant un départ en mission : « que vas-tu faire la bas, c’est ridicule d’aller s’occuper des petits chinois (en l’occurrence de Philippins !!!) alors qu’il y a tant a faire en France… »

Justement ! Les différences de cultures qui peuvent de temps en temps nous incommoder font réaliser a quel point on peut aimer la France, son histoire, sa civilisation et son titre de fille ainée de l’Église. On veut désormais se battre davantage pour elle et l’aider à reconquérir les valeurs qu’elle a perdues et qui font que nous l’aimons…

Voilà donc la rapide synthèse des richesses que j’ai pu découvrir dans ce pays où la morale chrétienne signifie encore quelque chose et où l’exemple d’un peuple très simple, jeune et souriant ne peut être que bénéfique!

Chantal, volontaire française